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Les universités populaires du théâtre Toursky, à Marseille
Par Jacques Barbarin

Je vous ai déjà parlé des universités populaires du Théâtre Toursky. J’y reviens avec la programmation de la nouvelle saison.

Une université populaire est un organisme d’éducation populaire, dont l’objectif est la transmission de savoirs théoriques et/ou pratiques pour tous. La plupart des universités populaires en France ont un statut associatif. En France, les universités populaires naissent dans le contexte de l’affaire Dreyfus. Face à la déraison que manifestent les idées antisémites, face aux passions qui se déchaînent alors, les universités populaires tentent d’apporter une réponse humaniste. Autre élément du contexte : les lois scolaires mises en place par Jules Ferry. Si celles-ci permettent dès lors un enseignement gratuit, elles ne touchent évidemment pas les adultes. Les universités populaires essaient donc dès l’origine de combler cette lacune en s’adressant à un public qui n’a pu bénéficier auparavant de « l’instruction publique ».

Pour citer la présentation par le Théâtre Toursky, « nos universités populaires souhaitent renouer avec l’utopie et l’exigence d’une culture pour tous vécue comme un vecteur de construction de soi et d’une identité citoyenne. »

Il y a 8 cessions cette saison. Elles sont toutes passionnantes beaucoup sont accompagnées de la projection d’un film. Elles sont bien entendues gratuites et, les places étant limitées, la réservation est conseillée. Ces universités populaires sont dédiées à Jean-François Mattéi, né le 9 mars 1941 à Oran, en Algérie et mort le 24 mars 2014 à Marseille, était un professeur de philosophie grecque et de philosophie politique. Il fut professeur à l’université Nice Sophia Antipolis, et membre de l’Institut universitaire de France.

-  Le mercredi 8 octobre à 19h : Théâtre, Philosophie, poésie : une question politique.

Avec Alain Badiou, un philosophe, romancier et dramaturge français, né le 17 janvier 1937 à Rabat (Maroc). Auteur de L’Être et l’Événement, il est également connu politiquement pour sa défense d’un certain communisme et des travailleurs étrangers en situation irrégulière.
_ Outre son activité de philosophe, Badiou est romancier et dramaturge, ce qui l’a amené à travailler avec des metteurs en scène comme Antoine Vitez ou Christian Schiaretti.
Il sera accompagné de Richard Martin, créateur et directeur du théâtre Toursky, de Christophe Grégoire (sous réserve) comédien et metteur en scène, et Florence Pazzottu, poète, vidéaste.

-  Le mercredi 19 novembre à 19h : Guernika-Guernica, Chronique d’un bombardement ordinaire.

Conférence débat suivie de la projection du film Anatomie d’un chef-d’œuvre de Pablo Picasso réalisé par Charles Paolini en 1975 à New-York.
Guernika-Guernica, Chronique d’un bombardement ordinaire, est le livre témoignage dans lequel le réalisateur Charles Paolini évoque sa fascination pour Guernica, le tableau mythique de Picasso, qu’il découvrit à New York. Le parallèle s’établit entre le noir tableau de Picasso et le massacre du village basque espagnol de Guernika (plus de 1600 morts sur une population de 5000 habitants) qui fut bombardé en 1937 par des avions allemands et italiens.
L’auteur fait aussi état de ses fabuleuses rencontres autour du tableau tragique de Picasso et de ses interviews de célèbres témoins tels que : Picasso lui-même, qui l’a reçu à Vauvenargues. L’inconnu du pont de Rentéria, filmé à Guernika en dépit des franquistes. Jean-Louis Barrault, qui vit peindre le chef-d’œuvre…

Durant des décennies, l’historiographie franquiste a falsifié le récit de ce crime. Si elle n’avait inspiré à Pablo Picasso un chef-d’œuvre en hommage aux victimes, la destruction de Guernica serait-elle restées dans la mémoire de l’humanité ?

-  L’année 2014 s’achève avec Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? Jeudi 18 décembre à 19h.

La promesse de bonheur faite aux peuples et aux individus constitue, à l’instar des religions et des individus, un opium qui les prive de leur liberté. Les nouvelles technologies installent et légitiment un système politique et culturel qui menace la démocratie et favorise l’impérialisme du marché.

Avec Roland Gori, auteur de Faut-il renonce à la liberté pour être heureux ? Il est Professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille (AMU). Psychanalyste Membre d’Espace analytique. La parole et le langage ont une place essentielle dans son écriture et son enseignement. Son œuvre est centrée sur et par le discours psychanalytique dans une référence freudienne. Dans Logique des passions, Roland Gori écrit : « des discours qui habitent l’humain nous n’avons que les mots pour retrouver un monde perdu ou que nous n’avons jamais possédé. Et sous les mots, il y a encore d’autres mots, et sous les autres mots d’autres mots encore… »

Engagé dans les débats actuels, il s’oppose à ce qu’il voit comme « les dérives du scientisme en psychiatrie et l’instrumentalisation de l’humain » et plaide « pour des sciences encore humaines ».

En 2015 : Cent ans après, entre revendication et réconciliation (le génocide arménien), Elisée Reclus, la passion du monde (projection du documentaire Elisée Reclus, la passion du monde) Tchekhov, L’argent fou (projection du film L’Argent, de Bresson) Secret des océans .

Nous en reparlerons.

Théâtre Toursky : 16 promenade Léo Ferré 13003 MARSEILLE
Téléphone : 0 820 300 033
Le Toursky se trouve dans le quartier de St Mauront ;
Il est fléché à l’angle du Bd National et de la rue Félix Pyat. En arrivant du nord : autoroute A7, prendre la sortie "Les 5 Avenues, Belle de Mai".
Au feu, tourner à droite dans la traverse Gibbes.
Puis suivre le fléchage du Théâtre.
Parkings gardés (3€)


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