"Il est bon que des esprits pénétrants et âpres démêlent, sous le
prestige des fêtes et l’éblouissement de l’universelle joie, les
causes subsistantes de désordre, de défiance et de violence qui le
lendemain développeront encore leurs conséquences. Mais il est bon
aussi que les nations en travail aient des heures d’abandon joyeux où
leur force s’exalte. Elles ne se dupent point ainsi elles-mêmes
autant que le disent alors les esprits chagrins ou sèchement
clairvoyants, car dans les élans d’espérance et de joie peut-être
imprudentes s’affirment les énergies accumulées et se renouvelle le
courage."
Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française