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Chemins de traverse
Lucien Wasselin nous présente la dernière livraison de cette revue qui fête ses 20 ans

Chemins de traverse (qui fête ses 20 ans !) fait partie de ces revues qui jouent parfaitement leur rôle de banc d’essai. Et ce n’est pas rien : le courage ne manque pas aux animateurs de cette livraison en ces temps où les amateurs de balle au pied sont légion ! Où le clientélisme a de beaux jours devant lui et les amateurs de littérature ne peuvent obtenir de subsides publics, sinon au compte-goutte… Chemins de traverse est une revue éditée par l’association L’Ours blanc.

Il faut signaler les collections publiées par Chemins de traverse : poésie, nouvelles, romans, polars, étrange et fantastique, théâtre et autres collections… C’est en marge de ces collections que fut édité l’entretien de Vincent Ferrier avec le romancier Valère Staraselski dont on trouve une publicité de l’ouvrage, page 26. Fabrice Marzuolo signe une nouvelle, La mort dans l’âme, consacrée au vieillissement de la population (comme on dit pudiquement) et aux premières attaques de la maladie d’Alzheimer dont souffre sa mère… Et à ceux qui en profitent sur le plan financier… Mais l’important n’est pas là (encore que !) mais dans la chute très brève et pleine d’humour, qui témoigne de la maîtrise de ce genre difficile qu’est la nouvelle... J’aime beaucoup le poème de Michel Diaz, Alep, dédié à Salah Stétié. Me plaît aussi la courte nouvelle d’Alain Noël. Malgré une présentation austère, on trouve quelques pépites comme le veulent les quelques mots qui précèdent. Une large place est faite aux ateliers d’écriture : Christian Rome donne un texte (issu de l’atelier d’écriture qu’il anime ???), l’écrivain Borgès est énigmatique à souhait, on ne croit pas au hasard ! Jean Maffioletti assume la responsabilité d’un essai intitulé Le réalisme bolchevique de Dziga Vertov et l’arbitraire du signe, j’avoue n’avoir pas lu la moindre ligne de Dziga Vertov, aussi j’apprécie le point de vue de l’auteur : Vertov ou l’avant-garde du futur… Côté poésie, j’aime le texte en vers de Gérard Le Goff qui est une interprétation du célèbre sonnet d’Arthur Rimbaud (Le Dormeur du val), une interprétation où tous les mots commencent par la lettre d : une vraie prouesse !

Chemins de traverse sait se montrer accueillant aux auteurs non confirmés, cette revue joue un rôle indispensable : elle leur permet de se confronter à d’autres écrivains (ce qui n’est pas négligeable de nos jours) et de trouver leurs premiers lecteurs. C’est en ce sens que ce périodique est irremplaçable…

Chemins de traverse : Ce n° 52 (88 pages) : 10 euros. L’adhésion à l’association L’Ours blanc (qui donne droit à l’abonnement annuel) : 25 euros. On peut se renseigner et envoyer son chèque à l’adresse suivante : Bernard Giusti, 28 rue Moulin de la Pointe ; 75013. PARIS


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